Josée Filion démise des ses fonctions par Québec
CISSSO | « La région n’a pas toujours les moyens de ses ambitions », lance le nouveau PDG
À la suite du départ de Josée Filion survenue le 18 janvier, un président-directeur général (PDG) par intérim du CISSSO est entré en fonction. Yves St-Onge a donné son premier point de presse le 19 janvier. L’homme d’expérience accepte de sortir de sa retraite malgré l’ampleur des défis à relever.
« Je ne lorgne pas du tout le poste sur une base permanente », affirme d’entrée de jeu le nouveau PDG par intérim.
« Il faut restabiliser la direction. Un intérim, on le fait long quand on veut faire un redressement. Moi je ne suis pas ici pour un redressement, précise-t-il. Je suis ici pour la continuité, pour assurer une transition vers une nouvelle permanence », poursuit celui qui souhaite voir son intérim se terminer d’ici l’été.
« Quant aux prochaines semaines, je m’inscris dans une continuité, parce que de mon point de vue, le travail qui est fait ici depuis plusieurs années est un excellent travail », précisant que par continuité il entend vouloir continuer à régler les problèmes dans un contexte d’amélioration de la situation.
M. St-Onge avait reçu à la fin décembre un mandat d’accompagner la PDG sortante Josée Filion, ainsi que la PDG adjointe France Dumont. Lorsque le départ de Mme Filion a été annoncé, il a accepté d’assurer l’intérim dans la mesure où il avait l’expérience, qu’il était déjà sur place et qu’il avait une bonne connaissance des dossiers en Outaouais.
Celui qui était à la retraite a successivement occupé au fil des années les fonctions de PDG adjoint du CISSSO des Laurentides en 2017. Il fut ensuite PDG par intérim au sein du même établissement en 2020. Il a enfin rempli le poste de PDG par intérim de l’Institut national de santé publique du Québec jusqu’en juin 2022.
« La région n’a pas toujours les moyens de ses ambitions, déplore-t-il. Mais compte tenu des circonstances, avec ce que j’ai observé depuis les deux dernières semaines, je peux vous dire que, avec l’expérience que j’ai, il y a eu quand même beaucoup d’accomplissements avec les ressources qui sont disponibles pour la région. »
Priorités
Quant aux priorités, outre celui du nouvel hôpital, il reconnaît qu’elles sont nombreuses. Sans prétendre à l’exhaustivité, il mentionne la question des ressources humaines, les temps d’attente des paramédics, la situation des urgences, le maintien à domicile des patients et l’accès de la population aux services.
La situation géographique frontalière avec l’Ontario qui pose, selon lui, une difficulté quant à la compétitivité au niveau des ressources humaines.
« On sait qu’il n’y aura pas de solution à court terme parce qu’on n’invente pas les ressources, reconnaît-il. D’ailleurs si le premier ministre a pris la peine cette semaine de dire qu’il y a une pénurie mondiale d’infirmières, vous allez comprendre que ce n’est pas l’Outaouais qui va les créer demain matin. »
Quant à la situation des urgences, il constate qu’elle est la même à la grandeur du Québec.
« Qu’on soit ici ou ailleurs, c’est un dossier qui est préoccupant, dit-il. Ici d’autant plus que le dossier de la main-d’œuvre est un poids, un fardeau pour être capable de bien s’assurer que les urgences fonctionnent de façon normale. »
Pour ce qui est de l’accès aux services, il est bien au fait de la réalité que traverse l’Outaouais dans son ensemble. Parmi ceux-ci, il mentionne les accès aux plateaux diagnostics comme la radiologie alors que le CISSSO a subi le départ de spécialistes en ce domaine, ainsi que la chirurgie dans un contexte où l’Outaouais a la plus longue liste d’attente au Québec.
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